5 septembre 2005
In the mood for love
Date de sortie : 08 Novembre 2000
Réalisé par Wong Kar-Wai
Mon avis
In the Mood for love, c’est plusieurs choses. Il y a déjà deux acteurs extraordinaires, intenses et parfaits pour incarner ce genre de personnage. Maggie Cheung est la femme qui ne montre pas ces sentiments, mais qui intérieurement est sensible et mignonne, comme un petit moineau qu’on voudrait protéger. Puis il y a Tony Leung, homme sincère et naïf. Il m’avait déjà tuée dans Hero et dans L’auberge du dragon mais alors là… Quel acteur !
Parlons ensuite de l’esthétique… Un vrai plaisir pour les yeux, plein de symboles, plein de couleurs, les acteurs sont magnifiquement habillés (je veux les robes de Maggie Cheung !) Mais ce qui m’a marquée dans la mise en scène, c’est qu’on ne voit en vérité que les deux acteurs. Le mari de Maggie Cheung et la femme de Tony Leung sont toujours de dos. Comme dans les Cartoon’s, où on ne voit que les pieds des gens… Une façon de nous plonger encore plus vite dans le monde de ses deux personnes et surtout une façon de nous indiquer dès la première minute que ces deux-là sont fait pour s’aimer.
Etrangement, ce film me fait penser à Lost in Translation. Deux êtres laissés par le monde entier et perdus dans le quotidien, revivent grâce leur union. C’est terriblement émouvant, surtout qu’il ne se passe rien de physique entre eux. Et c’est là où se situe la plus grande force du film. Le silence et les regards suffisent pour se dire qu’ils s’aiment
Quelques scènes m’ont beaucoup marquées. Celle où Tony Leung avoue à la jolie Maggie Cheung qu’il l’aime est boulversante. Parce qu’elle se tait et qu’elle ne montre rien… Et les deux scènes où ils « répètent » la façon dont ils vont rompre ou celle dont ils vont se dire au revoir sont complètement incroyables.
Un peu comme dans Lost in Translation, on se demande pourquoi ils ne terminent pas ensemble à la fin. Et puis on réfléchit et on se dit que c’est peut-être mieux comme ça… Parce que les histoires d’amour c’est toujours plus joli au début, quand on ne montre pas encore qu’on s’aime et quand on ne fait que découvrir l’autre. Quand on se sépare au moment où la passion est au plus au point, on s’en souvient toute sa vie.
Un grand moment de cinéma pour moi en tout cas. Maintenant, je dois voir 2046 absolument !
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