A history of violence

Date de sortie : 02 Novembre 2005   

Réalisé par David Cronenberg

Avec Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris

Synopsis

Je ne connais pas bien Cronenberg et donc je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Bon allez, j’avoue…J’avais juste envie de le voir parce qu’il y avait Mortensen... Et je n’aurais peut-être pas dû me fier à lui. Pourtant ce n’est pas un film désagréable, je ne me suis pas ennuyée du tout ! Mais le problème est au niveau du message qu’on veut nous faire passer. Le fonds, en fait.

Malgré son physique à tomber, le beau Viggo n’a pas les épaules pour assurer le rôle. Il est bien trop gentil et naïf. Pas mauvais mais peut-être un peu trop simple. Celui que j’ai retenu est Ed Harris. C’est bien simple, à chaque fois qu’il apparaît à la caméra, on ne voit plus que lui. Ce type a une gueule et un regard qu’on n’oublie pas.

L’ambiance du départ est plutôt calme, bizarre… Quelque chose va se passer et on s’attend à sursauter à tout moment. On s’attache à chaque membre de la famille, calmement...Il y a une ambiance très lourde, comme si tout était « trop parfait ». J’adorais vraiment. Dans ma tête j’étais en train de me dire : «  Waw, pas mal ce film mais ». Mais malheureusement l’action qui chamboule ce calme est plutôt décevante. En fait le héros n’est ce qu’on croit, Cronenberg nous a menti. Quel petit malin... J’ai du mal avec cette fin. Beaucoup de mal. Pourquoi ? Et surtout, à quoi ça sert ?

Mais maintenant, malgré ces problèmes, on ne peut pas dire que le film soit désagréable à regarder. On essaie quelque chose même si c’est maladroit. Et puis peut-être que ce sujet peut toucher des gens. Je le comprends tout à fait. Je suis contente de l’avoir vue mais je suis un peu déçue par cette histoire un peu trop gentille à mon goût. Le titre est fort et on s’attend donc à être choqué mais ce n’est pas du tout le cas. « A history of violence », un film  voir sans pour autant s’attendre au chef d’œuvre du siècle.

Comments

[Michael]

Pareil que Chris, j'ai toujours eu du mal avec Cronenberg, du coup, à tort peut être, je zappe toujours ses films.^
Si ça se trouve, c'est très bien ce qu'il a fait avec ce long métrage, mais comme je disais quand j'étais cuisto, lol, si la mayonnaise ne prends pas, inutile de tenter de la sauver, c'est foutu!
Ben Cronenberg, pour moi, je le résume à la mayonnaise, j'ai vu une fois, deux fois, trois fois, puis...ça ma souler lol

acte

[Tarantinette]

Entièrement d'accord. Ton avis est super ! J'adore !

Superbe analyse.

[Chris]

J'aime beaucoup ce point de vue mais la grossièreté de la mise en oeuvre de l'idée de départ est trop présente pour que je m'intéresse à ce film. Mais très bonne réflexion !

[Fugitive]

... les retards !
Cronenberg... je doute.
Viggo Mortensen... m'intrigue.

[Elminster]

- Une petite fille cauchemarde : elle voit des monstres.
- Son père : "ne t'inquiète pas, les monstres ça n'existe pas".
- Son frère : "mais si, parfois il y a des monstres ; mais tu peux les faire fuir : tu allumes la lumière ; car les monstres ont peur de la lumière".

C'est sans doute la meilleure scène du film parce qu'elle résume bien le projet de Cronenberg d'après moi : défendre l'idée que les monstres existent, qu'ils sont tapis au fonds de nous, toujours prêts à bondir dès qu'une porte s'entrouvre. Nier leur existence c'est leur permettre de continuer à exister. Dans "History of violence", la porte sur l'inconscient va prendre la forme de la porte de ce petit bar perdu dans un recoin de l'Amérique profonde. C'est par cette porte que vont surgir "les monstres".

Et pour s'en débarraser, une seule solution chez Cronenberg : arrêter de nier leur existence, et faire la lumière sur eux, pour pouvoir les affronter et les faire disparaître.

Cronenberg reste cohérent dans son film par rapport à cette scène du cauchemar et cela est appréciable. Dommage que le film tombe dans l'illustration grossière de cette idée, à gros renfort de tueries attendues. Vraiment dommage parce que j'aimais beaucoup le début...