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13 août 2006

Match Point

Synopsis
Je lance le film avec un énorme sourire en m'attendant à un chef d'oeuvre et après 20 minutes, je ressens déjà l'envie d'arrêter. Problème. Il est vrai que je ne connais pas bien Woody Allen (Match Point est seulement le quatrième film de lui que je vois)... mais tout de même, j'ai trouvé ce film presque irregardable ! Je ne retiens rien de ce film, vraiment.

C'est vraiment déprimant, malsain, sans aucun humour ni recul. Je n'ai pas du tout reconnu Woody Allen... Cet homme avait pourtant tellement d'humour malgré les nombreuses questions existencielles qu'il se posait. Il avait aussi un très grand talent pour ce qui est du travail des personnages. Je pense par exemple à Comédie érotique d'une nuit d'été : on ne retrouve aucun personnage poussé à la caricature ! Dans Match Point, les personnages ne sont absoluments pas travaillés : il y a le beau mec, sa soeur on ne peut plus coincée, le garçon malin qui attire tout le monde et la pupute sexy.

Dernier point négatif que j'ai envie de relever : la musique. Pitié, je ne veux plus jamais l'entendre de ma vie. Elle revient sans cesse, elle pompe les nerfs et donne plus envie de se ronger les ongles qu'autre chose.

Je n'ai absolument pas compris le message. Cette histoire de "chance", de "balle qui passe ou qui passe pas"... Je n'ai même pas ressenti l'envie de comprendre. J'ai été mal à l'aise du début à la fin et j'ai eu de la peine pour Scarlett Johansson (qui d'ailleurs va rejouer dans le prochain Woody Allen). Bref, très très déçue.

18451304Date de sortie : 26 Octobre 2005

Réalisé par Woody Allen
Avec Jonathan Rhys-Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer

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Commentaires
S
Je suis désolé de te contredire mais malheureusement je ne partage ni ton avis, ni ton analyse. Je trouve que Woody signe là un grand film. <br /> <br /> C’est une très bonne une réflexion sur la réussite et les moyens d'y parvenir que nous livre le cinéaste. Nous avons d’un côté ceux qui vont devoir se battre, cultiver leur chance avant de pouvoir en récolter les fruits, allant même jusqu'à user du cynisme de la raison pour aller contre leur passion avant d’y parvenir (Meyers le joueur de tennis déchu qui y parviendra jusqu'à la fin ; Johansson l'actrice manquée qui elle renoncera) ; de l'autre ceux qui ont juste besoin de naître pour bénéficier de leur chance (le frère et la soeur issus d'une famille riche; intéressant à ce propos le recours dans toute la première moitié du film au récurent "papa" dans la bouche des deux acteurs chaque fois qu'il s'agit de combler ou satisfaire un besoin). Ce n'est pas un hasard également si le protagoniste principal durant les apparitions spectrales finales, d'ailleurs dignes d'une tragédie grecque, citeras Sophocle pour justifier la naissance du fils qui n’aura pas lieu; un fils qui lui aussi aurait du se battre pour réussir dans la vie et non pas se contenter de naître. En somme, nous avons un Tout lié à la chance, mais cela jusqu’à quel point ? Quelle est la part de destin dans toute réussite, cette balle qui tombe du bon ou du mauvais côté du filet selon que l’on est fils «de » ou pas. L'enfant légitime sera quant à lui du bon côté du filet, né sous l'auspice de la chance comme l'explicitera dans le dialogue final son oncle.<br /> <br /> Le film est à cet égard très bien mené, porté par un très bon scénario (la dualité est un des éléments porteurs) et des acteurs particulièrement justes pour lui donner vie. La musique d'opéra est quant à elle dès plus appropriée arrivant même à souligner le pathos et le tragique de la situation: le conflit, le dilemme éternel entre raison et passion. (L’épouse et la maîtresse en étant les allégories filmiques respectives)<br /> <br /> Une question peut-être, la réussite se limite-t- elle à une bonne situation? Et qu'est ce qu'une bonne situation? Suffit-il pour cela d'avoir une grande maison, une voiture avec chauffeur, pouvoir manger du caviar et vivre au côté d'une femme qui vous donne toutes ses opportunités; ou au contraire s’agit il de vivre de sa passion amoureuse, ne pas connaître l’ennui au profit d’un enthousiasme constant? Comme le souligne encore une fois le protagoniste lorsqu'il discute avec son ami joueur de tennis: "j'y ai pris goût" parlant de son nouveau mode de vie acquis. Aurait-il pris les mêmes décisions s'il avait rencontré la femme pour qui il vouait une passion dans un autre contexte. C'est une question que me suscite le film. L'agent serait-il ainsi un éternel corrupteur? Le film semble être sur ce point assez pessimiste. <br /> <br /> Je dois avouer que je ne suis pas un fervent partisan du destin, bien au contraire. Néanmoins l'oeuvre de Woody apporte un questionnement judicieux. Quelle est la personne n’étant pas simplement "naît" qui ne s'est pas déjà confronter à de pareilles problématiques dans sa vie, ne serait-ce que dans une moindres mesure? Enfin, le film va encore plus loin, cherchant à réfléchir sur la chance par delà l’origine sociale. Néanmoins, peut-on qualifier de chanceux le protagoniste qui évitera la justice, mais n’échappera pas à sa conscience ? Au spectateur de décider… <br /> <br /> Un film à voir...
H
Perso, totalement séduit par cette fable cruelle et cynique. Dans mon top 5 2005...
M
Je rebondis sur ton post car j'ai effectivement été très déçu par ce film et pourtant... peut-on dénigrer un Woody Allen d'un simple revers de la main ?<br /> Les personnages sont insipides, certes, mais s'ils ne sont pas glamour, c'est parce qu'ils ne le sont pas, point. Rhys-Meyers est ignoble et inintéressant, et Johansson n'est pas si excitante que ça, elle est même un peu cruche. Dommage, en effet, mais le propos n'est pas là, je pense. Il voulait montrer à quel point une personne tout à fait normale pouvait se transformer en arriviste meurtrier avec une simplicité déroutante. Et il y est parvenu. Je te l'accorde, le film n'est pas du tout passionnant, je trouve même qu'on dirait souvent du théâtre joué (la scène onirique est à la limite du ridicule), mais la réflexion qui en résulte est toujours là, et on ne peut pas lui enlever cela.<br /> Moi aussi j'ai été déçu, mais je reste confiant, pour moi Woody Allen est loin d'être fini !
J
je l'ai chez moi va falloir que je vois ça, mais j'en ai vraiment pas entendu du bien souvent !
B
L'histoire ne se passe plus à New York mais en Angleterre ; le film ne dure plus moins d'1h40 mais 2h ; le jazz a cédé sa place à de l'opéra => pas de doutes, Woody change. Mais ce n'est pas un mal je trouve. Match Point n'est pas aussi désespéré que ne l'était Crimes et délits, le point commun entre les deux oeuvres étant une approche dostoïevskienne de l'être humain. Johansson en séductrice et Rhys-Meyer en personnage ambigu sont parfaits, comme les seconds rôles d'ailleurs. Woody n'a jamais voulu vraiment choqué (même si ses discurs n'on pas toujours été des plus tendres), ici il affronte le Mal en face et en fait presque son éloge. Très honnêtement, je préfère un Woody angoissé qu'un Woody de bas étage comme il l'était ces dernières années avec des films insipides (style Hollywood Ending).
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