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1 avril 2006

Romeo + Juliette

animation_romeo

Date de sortie : 09 Avril 1997 

Réalisé par Baz Luhrmann

Mon avis

Ayant a-do-ré Moulin Rouge, je devais voir ce film. J’en avais entendu beaucoup de bien et pourtant, je n’ai pas accroché. Le côté déjanté de Moulin Rouge m’avait séduite mais ici, il m’énerve. C’est pourtant très bien fait et très original mais cette fois c’est moi qui n’accroche pas.

Baz Lhurmann décide de garder le texte intégral de Shakespeare en le mettant en scène à notre époque. On sent qu’il a des millions d’idées, que c’est un génie mais voilà, j’ai eu mal à la tête, j’avais envie d’avancer. Bref, non je n’ai pas apprécié.

Pour moi, c’est un peu le même problème qu’avec Stephen Chow et son Shaolin Soccer. Un film intéressant avec de merveilleuses idées mais qui est agaçant et un peu trop brouillon.

Depuis, Baz Lhurman a fait Moulin Rouge…et pour ça je l’aimerai toute la vie ! On sent qu’il a réussi à canaliser son énergie et à trier ses idées.

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Commentaires
M
allez zou, mno avis complet pour ceux que ç interesse<br /> <br /> <br /> Qui ne connaît pas l'histoire tragique de Roméo et Juliette, pièce mythique écrite en 1595 par Shakespeare ? Personne. Cette œuvre est si réputée à travers le monde que même sans l'avoir lu, n'importe qui est capable de la résumer. Tout simplement une histoire gravée dans l'inconscient collectif et qui reste à la base des 3/4 des histoires d'amour au Cinéma, même si sous des formes un peu différentes. Aussi, quand le réalisateur de Ballroom Dancing décide de signer une nouvelle adaptation du classique, on a franchement de quoi s'interroger sur l'intérêt d'une nouvelle variation. <br /> <br /> <br /> Sauf que le cinéaste australien n'est pas n'importe qui. Si son premier film laissait transparaître quelques expérimentations visuelles destinées à renouveler la comédie musicale, il lui fallait un projet plus ambitieux et plus cher (donc hollywoodien) pour mettre en pratique toutes les idées bouillonnant dans son esprit. D'où le choix de transplanter l'œuvre de Shakespeare dans le monde moderne sans pour autant modifier quoique ce soit au texte d'origine. Décalage assuré ? Du tout ! Car pour quiconque connaît un brin d'Histoire, la pièce d'origine fut signée à une époque où le théâtre était un spectacle de foire et où il fallait capter l'attention d'un public bruyant et pas forcément très cultivé. On est bien loin du classicisme affichée aujourd'hui lors des représentations de luxe (et avouons royalement chiante). Par conséquent, par le biais du Cinéma, Lurhmann décide de revenir à un divertissement dynamique, musicale et un rien bruyant. Et il en profite pour offrir un lifting magistrale à une œuvre intemporelle. Le contexte n'est guère propice à faire grimper les héros sur des chevaux ? Pas grave, il suffit de les remplacer par des voitures. En 500 ans, on ne se bat plus à l'épée ? Pas grave non plus : histoire de conserver le texte d'origine, on baptisera chacun des pistoles « épée » (ou long swords, en Vo). Ce qui pourrait paraître anachronique est en vérité juste un peu rétro, renforçant le décalage entre la réalité de notre époque et le monde parallèle dans lequel se déroule l'intrigue (parce qu'entre nous, vous connaissez beaucoup de jeunes des années 2000 qui parle aussi bien ?). L'histoire est sensiblement la même mais elle est juste aménagée à notre temps : la rivalité entre les deux familles évoquent volontiers une guerre des gangs dont les supérieurs hiérarchiques seraient des hommes d'affaires importants (l'introduction présente, séparés par une statue de la Vierge, deux buildings au nom des deux clans), le narrateur devient une journaliste télé, les vêtements nobles se changent en chemise hawaïennes et Mercutio, l'ami de Roméo dont on a souvent dit qu'il l'aimait, devient littéralement une reine de la nuit ! Les littéraires fanas de récits poussiéreux vont faire une attaque cardiaque. Tant pis pour eux : Romeo + Juliette est sans conteste une des variations les plus fidèles de l'œuvre de Shakespeare (même si le final varie sensiblement, puisque Romeo meurt cette fois en ayant de temps de voir Juliette en vie : la modification la plus contestable du film).<br /> <br /> <br /> Si le texte immortel risque de détonner aux oreilles des vieux snobs, le réalisateur s'en contre-fiche : sa cible principale, ce sont les jeunes. Dans le cadre de sa Trilogie du Rideau (amorcée avec Ballroom Dancing et qui s'achève avec Moulin Rouge), Lurhmann souhaite offrir une vision originale et fantasque de la représentation théâtrale, faite de lumières multicolores et d'effets de style très MTV. On ne nous ment pas sur l'emballage : posters soignés pour séduire les jeunes filles, Leonardo Dicaprio (« il est trop booo ») et Claires Danes (« elle est trop beeeeeelle ») offerts en prime, bande originale décoiffante et super tendance (arrachée à 2 millions d'exemplaires)... L'approche pourra franchement agacer, surtout pendant les 20 premières minutes, plus épileptiques qu'hystériques, mais elle se révèle payante sur la longue distance. Les scènes de comédie sont surjouées à outrance (l'appel de Juliette au début, ultra accéléré, bruitages cartoonesques, décibels à fond), les moments d'émotions sont surlignés par des coups de tonnerre et de la pluie... Baz Lurhmann cultive et peaufine un style visuel et narratif basé sur kitsch et le mauvais goût absolu, le refus de toute logique et l'exacerbation des sentiments, lorgnant pas loin du cinéma Bollywood. Coloré, Romeo + Juliette l'est au delà des limites du raisonnables, faisant cohabiter dans le même espace des plages chaudes et des églises à la déco mystico futuriste (alala, ces croix fluos qui dessinent l'allée centrale !) en présentant Vérone comme un mixte entre Mexico et Ibiza. Quand à la musique, elle fait se croiser sans problème du Mozart avec du Radiohead et du Des'Ree. <br /> Mais l'ensemble « boulle à facette boursouflée » est assumé avec tellement de conviction qu'on finit par marcher à fond. C'est complètement guimauve (la fameuse scène de la piscine), complètement furieux (la mort de Mercutio), complètement frénétique (le fameux bal où le cinéaste affirme son homosexualité par un ton on ne peut plus queer). <br /> <br /> <br /> Les comédiens sont absolument épatants et ne se contentent jamais de déclamer leurs tirades. Dicaprio hurle son désespoir avec une telle rage qu'il nous prend aux tripes (dommage qu'il fut ensuite catalogué « bellâtre pour midinettes » après ce film –qui précéda la déferlante Titanic) et le joli minois de Claire Dane irradie l'écran de la plus pure innocence. Pas de doute, on s'attache très facilement à ce couple tourmenté (ce n'est pas un hasard si le film se fait bien moins captivant dès qu'il s'éloigne des tourtereaux). De son côté, Lurhmann transforme le film en immense champ d'expérimentations de mise en scène en brisant les codes du théâtre (il surcharge ses décors) et en insufflant de la comédie musicale dès qu'il le peut, au risque de transformer la chose en gigantesque clip promotionnel pour MTV. Mais il fait preuve d'un tel culot qu'on ne peut que se laisser porter pour la naïveté d'une Juliette déguisée en ange et par les nombreux moments d'émotions habilement agencés (la structure va crescendo). Débutant son métrage par une sorte de bande annonce lorgnant vers l'opéra guerrier (le film retrouve vraiment la folie meurtrière de l'œuvre originelle, qui fut écrite à une période guerre civile en Angleterre), la suite va zigzaguer sans complexe aucun vers un remake de la Cage aux Folles avant de passer à la romance sucrée pour mieux plonger dans le western urbain sans oublier l'inévitable course poursuite du climax. Un patchwork explosif qui rebute autant qu'il enchante. Le surdécoupage et la côté tendance de la musique (néanmoins employée de manière intelligente pour exacerber les émotions pour mieux faire vibrer le spectateur comme s'il assistait à une danse filmique) s'efface toujours quand il le faut pour mieux appuyer les séquences bouleversantes comme le final vierge de toute musique ou ces plans silencieux sur un Romeo venant de commettre un crime irréparable.<br /> <br /> <br /> Quelque part entre une rave party gay et un Oliver Stone hyperactif, Baz Lurhmann mène sa barque avec beaucoup d'audace et atteint sa cible. Son film touche droit au cœur et accompli l'exploit de sortir l'œuvre de Shakespeare de sa banale popularité en la remettant au goût du jour. L'ensemble est un rien ampoulé mais l'alchimie opère au-delà des espérances. Jamais un « O, Romeo, pourquoi es-tu Romeo » n'avait paru aussi pop !<br /> <br /> <br /> NOTE : 5/6
F
Tiens... c'est drôle : moi j'avais beaucoup aimé ! Et tu sais comme Moulin Rouge m'avait agacée.<br /> Ceci dit, j'aurais du mal à argumenter car je l'ai vu à sa sortie... Il faudrait que je m'y replonge...
C
Je voudrais vraiment le revoir pour me situer. Mais j'avais tout de même un avis plutôt positif, un peu comme cousin Mike.
T
Tu as trouvé Shaolin Soccer brouillon et pas moi. Alors peut-être que j'aimerais plus ce film que toi :-) Et désooooléé mais je n'ai pas encore vu "Moulin rouge" : à la bourre que je suis !!!!
E
je n'ai pas accroché non plus à ce film... et pourtant, tout comme toi, j'ai adoré Moulin Rouge, son côté excessif et déjanté. Ici je trouve que ça ne colle pas avec l'histoire. C'est dommage parce que l'idée était bonne.
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