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1 avril 2006

Collision

18441573Date de sortie : 14 Septembre 2005   

Réalisé par Paul Haggis

Synopsis
Voilà, je viens de le voir. J’avais envie, je me posais beaucoup de questions et il y a du bon et du mauvais. J’ai adoré le fonds et mais j’ai eu un énorme problème avec la forme, les acteurs… En tout cas ce film n’aurait pas été dans mon top 2005 mais il y a quand même de bons points positifs.

Cette idée générale, qui englobe le film et toutes ces histoires, est très intéressante. N’importe qui peut croire un jour qu’il peut faire mieux que les autres, qu’il n’aura jamais peur. Et pourtant, dans notre société actuelle, on a tous peur, et de plus en plus. Le film parle de racisme, oui, mais j’ai trouvé l’idée intelligente. Ici, les personnages sont vrais et il n’y a aucune forme de manichéisme. Parler de racisme et d’intolérance sans mettre un bon et un méchant, sans nous montrer du sang et de la violence gratuite, c’est déjà une belle réussite.

L’idée est une grande force du film.

Ce qui m’a énervée au plus au point, c’est cette ressemblance avec le film Magnolia. Ces personnages intenses, ces mêmes sortes de musique, cette façon de lier des vies le temps d’une journée, d’aborder des thèmes extrêmement durs continuellement. Ca a été insupportable  pour moi ! Magnolia est mon film préféré (et non, ce n’est plus Moulin Rouge) et on se permet de recopier les élément qui faisaient sa grande particularité.

Deuxième point négatif : les acteurs. C’est très rare que des acteurs m’énervent durant un film…Et pourtant ici, c’est vraiment le cas. Je les trouve vides, énervants (et surtout Sandra Bullock !). Les seuls qui s’en sortent en étant crédibles, c’est Matt Dillon et Don Cheadle (alors que je ne l’avais pas aimé dans Hotel Rwanda).

En conclusion : un thème très fort, subtil et nuancé mais une forme recopiée. Je n’ai pas détesté Collision, j’ai même été très émue à beaucoup de moments mais voilà, je ne peux m’empêcher de penser à ce chef d’œuvre qu’est Magnolia, et c’est énervant. Car même si Collision et Magnolia ne traitent pas du tout des mêmes sujets, la ressemblance est frappante, mais on n’arrive certainement pas à la même qualité.

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Commentaires
S
Je n'ai pas vu Magnolia, alors je ne peux rien dire de cette ressemblance dont tu parles, mais j'ai vraiment adoré ce film, poignant et fort. Je trouve que son Oscar est mérité, même si j'ai aimé Brokeback Mountain... Mais bon, chacun son avis.
T
C'est fait, je l'ai vu. Je m'attendais à du bon. Résultat : me suis fait chier. J'ai pas aimé la forme avec cette musique agaçante qui me crève les oreilles tout au long du film. Et puis ça ne m'a fait aucun effet.
C
Moi j'en garde un grand souvenir. Un film blouversant très prenant. D'un point de vue cinématographique il n'est peut petre pas grandiose mais ce film est fort, touche le spectatuer ! Un grand film dont son Oscar me ravit !
M
en effet, ceux-ci m'ont tous surpris par leur grande retenue. <br /> <br /> mon avis ocmplet ci dessous :<br /> <br /> <br /> A chaque secousse de l'Amérique succède une vague de films reflétant les maux du jour. Si le Vietnam fut au cœur de Platoon, Taxi Driver ou Massacre à la Tronçonneuse, la phobie yankee actuelle se porte logiquement sur le terrorisme et la peur de l'autre. La gueule de bois post 11 Septembre en somme. Le Village, la Guerre des Mondes... et maintenant Collision, première réalisation prometteuse de Paul Haggis s'attachant à décrire la lancinante propagation du racisme quotidien.<br /> <br /> <br /> Sur le mode casse-gueule du film choral (pas moins d'une vingtaine de personnages à exploiter en moins de 120 minutes), le scénariste de Million Dollar Baby dessine une mosaïque de comportements et d'interactions faisant irrémédiablement évoluer les individus. La structure narrative s'attache à divers protagonistes évoluant indépendamment des autres mais dont chaque brides de vie aura des répercussions sur celles des autres. L'idée serait qu'en dépit de leur petite vie égoïste, chaque humains est connecté au autres. Cette notion se répercutera même dans la mise en scène, lors des passages d'une trame à une autre, où un mouvement amorcé par un individu sera poursuivis avec le premier plan de la scène suivante (style on ouvre une porte et op, on passe à un autre personnage qui en referme une). La Collision du titre, ce n'est autre que le clash entre deux individus obligés se confronter à l'autre par la force des évènements, comme par exemple un accrochage en voiture. Dans une situation pareille, la peur et la colère qui anime l'humain ressurgit brusquement et se traduit par une violence verbale ou physique dévoilant les plus abjectes pensées. Mais de quelle peur et de quelle colère parle-t-on ? La colère envers sois-même d'abord, l'idée selon laquelle nous ne sommes pas parfait et qu'en dépit de nos opinions politiques, nous ne pouvons voir le monde constamment de façon utopique, comme c'est le cas de Jean, femme blanche tolérante mais se faisant un jour braquée par deux noirs. La peur née quand à elle d'une incompréhension face à une culture qu'on ne comprend pas forcément et est à l'origine de clichés tenaces, à l'image de ces perses vu comme des arabes ou bien de cette femme flic mexicaine prise pour une portugaise.<br /> <br /> <br /> Le réalisateur/scénariste rappelle un des problèmes majeurs de l'incompréhension ethnique moderne en revenant sans cesse à l'image de la religion qui trouble les esprits et fait du mal à l'humanité. Lorsqu'un producteur télévisuel black sera poursuivis par la police, ce sera à proximité d'un Père Noël symbolisant le versant commercial d'une fête chrétienne. A un autre moment charnière du récit, une crèche surgira mystérieusement dans le champ, le temps de choquer le spectateur tant cet élément du décor semble surgir de nul part. Enfin, la terrible conclusion du récit aura pour objet de discorde une statuette de St Christophe qui aurait pourtant du rapprocher les deux partis.<br /> La meilleure idée du script vient sans conteste de son refus du manichéisme et épouse le point de vue de chaque personnage pour mieux faire entrer en résonance les conflits. Ici, le méchant n'est pas totalement pourri, le gentil n'est pas à l'abri de la monstruosité vivant en lui, la violence de l'un trouve parfois une résonance dans la violence de l'autre... Même si le discours à tendance à se répéter en boucle, on ne peut qu'apprécier la finesse avec laquelle il est énoncé, par le biais de dialogues extrêmement justes, tour à tour cyniques, tragiques ou juste lucides. Finalement, tous les personnages se ressemblent, chacun à peur de l'autre... Pour Haggis, l'être humain est une masse où tout le monde est semblable, à l'image de ces lumières de phares qui traversent le générique, véritables petites boules de lumières indissociables les unes des autres. Par les prises de bec entre chaque individus, c'est l'Humanité tout entière qui est dévoilée dans sa face la plus sombre. Reste que le final rappellera que l'amour et le respect sont toujours possibles lorsque deux individus sont capables de se comprendre. Collision s'achèvera ainsi par une image optimiste (mais pas éternelle) d'une neige apaisant temporairement les consciences. <br /> <br /> <br /> Pour son premier film, Peter Haggis est parvenu à dépeindre Los Angeles comme un monde brumeux collant à merveille avec son surnom de Cité des Anges. Les lumières cotonneuses donne une impression de Paradis où le Mal se terre profondément. L'utilisation fréquente de ralentis appuie la notion de temps suspendu et la bande originale planante nous transporte comme sur un nuage (le spectateur devient omniscient car il a une vision d'ensemble. On pourrait presque parler de point vue divin – prenant la forme du hasard -, comme le souligne le plan final en plongée). Il est tout de même regrettable que le scénario finisse par s'étirer inutilement par la force des trop nombreuses coïncidences qui en plus de devenir extrêmement prévisibles sur la fin (on tombe franchement dans le soap opéra télé), réduisent la construction dramatique au rang de gimmicks, à la limite de la parodie (on notera que le structures des rencontres entre-croisées n'est pas nouvelle est empruntée à Short Cut et Magnolia). <br /> Heureusement, ce n'est qu'un petit détail gênant sur un ensemble très attachant où de nombreuses séquences ressortent (l'accident de voiture, la fille courant vers son père...) et où le casting de luxe est employé à très bon escient. Visiblement, Sandre Bullock et Brendon Fraser attendait un script de ce genre pour montrer enfin toute l'étendue de leurs talents. Ils n'ont pas à rougir des autres comédiens plus réputés qui parviennent à exprimer beaucoup en en faisant très peu, comme Matt Dillon au mieux de sa forme ou encore un Don Cheadle transfiguré semblant porter tout le poids du monde sur les épaules. Les plus jeunes acteurs se mêlent aux plus vieux et le métissage offre un aperçu très représentatif de la population américaine loin des cotas (chose suffisamment rare pour être soulignée). Le casting de l'année !<br /> <br /> <br /> Si on ira pas classer Paul Haggis dans la Top List des auteurs révolutionnaire du moment (comme dans Million Dollar Baby, il prouve son goût pour les facilités mélodramatiques travesties en fausse virtuosité), son premier film demeure passionnant grâce à sa direction d'acteurs admirablement gérée et par la pertinence de son propos sur la haine raciale. Pas de doute, le bonhomme a des choses à dire, et il les dit relativement bien.<br /> <br /> <br /> NOTE : 5/6
N
Un sujet dérivé de celui du racisme : c'est moins d'être raciste qui pose problème dans ce film, que le fait de ne pas reconnaître qu'on l'est. Le personnage qui assume son penchant raciste est beaucoup plus sain d'une certaine manière que celui qui joue artificiellement la carte de la tolérance, si politiquement correcte. Là où le raciste abuse de son pouvoir, le menteur tue. Cette idée m'a parue intéressante à filmer, car c'est une illustration de différente théorie de psychologie sur "l'effet rebond".<br /> <br /> Mais est-ce qu'une bonne idée suffit à faire un bon film ?
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