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VoUs AiMeZ Le CiNeMa ?
4 février 2006

Munich

18464332Date de sortie : 25 Janvier 2006   

Réalisé par Steven Spielberg

Mon avis

On critique souvent Spielberg, on oublie toujours de le citer lorsqu’on parle de grands réalisateurs et c’est dommage. C’est un homme plein d’intelligence, plein d’humanité et la plupart de ses films sont géniaux ou cultes. Mais voilà, La guerre des Mondes était décevant et Munich n’est pas à la hauteur de ce que j’espérais.

Il a pourtant déjà prouvé qu’il savait s’en sortir avec des films au sujet difficile puisqu’il a fait La liste de Shindler. Et pour moi c’est un grand film !

Mais ici non, je suis déçue…J’ai trouvé ça long, presque chiant, avec des scènes assez violentes, des sursauts toutes les trois scènes…Je n’ai pas du tout accroché et j’attendais la fin. Mais il y a quand même un grand point positif : c’est qu’il ne prend pas parti. On sent une véritable volonté de ne pas juger, ici. Et c’est très important.

Je ne m’inquiète pas pour Spielberg, parce que je pense qu’il reviendra en force. Et puis surtout parce que Munich n’est pas mauvais, c’est juste décevant. Mais rien de grave. 

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Commentaires
T
Bonjour, je découvre ton blog<br /> <br /> Je ne suis pas d'accord avec toi - j'ai trouvé le film rondement mené et j'ai surtout aimé le discours équilibré de Spielberg sur le conflit israelo-palestinien (j'en parle aussi sur mon blog)<br /> A bientot
M
Qu'on aime ou pas Steven Spielberg, il faut bien reconnaître que le bonhomme ne s'est jamais distingué avec des brûlots engagés mais au contraire par ses divertissements de luxe ou ses oeuvres sérieuses à la thématique un rien facile (Amistad : l'esclavage, c'est maaaaaaaaaaaal ; Soldat Ryan : la guerre, c'est trop zorrible ; la Liste de Schindler : les camps de concentration, c'est pas bien). Par conséquent, tous les doutes étaient permis face à son nouveau projet prenant pour point de départ la prise d'otage d'athlètes israéliens par une organisation palestinienne et qui s'acheva dans le sang en 1972. Le réalisateur juif aux manettes d'une violente polémique ? Forcément, on attend de voir le résultat !<br /> <br /> <br /> Comment le papa d'E.T. pouvait-il franchement offrir un regard pertinent sur le conflit israélo-palestinien toujours d'actualité en se basant sur un évènement tragique passé ? Assurément non, mais on s'en fout car on comprend rapidement que l'orientation des ambitions est ailleurs. Certes, l'ouverture du film quasi-documentaire nous donne à voir une reconstitution tétanisante des évènements orchestrés par Septembre Noir, mais les causes de ce carnage sont à peine évoquées. La volonté de Yasser Arafat de renverser la monarchie hachémite est zappée, le massacre de dizaine de milliers de Palestiniens par le roi Hussein aussi, le création du Fatah dont sont issus les membres de Septembre Noir n'est pas évoquée... Oubli de Spielberg ne donnant aucune vision d'ensemble au problème ? Non, tout simplement une démarche narrative logique avec le propos du film qui démontre que la violence est contagieuse et que la haine de l'autre est un engrenage implacable menant l'Humanité à sa destruction. <br /> Car oui, avant toute analyse géopolitique et religieuse, le cinéaste ne s'attache qu'à l'être humain, à ses zones d'ombre et à son désir de vengeance. La Vengance... Faut-il rappeler qu'il s'agit du titre du livre de 1984 signé George Jonas et dont Munich est inspiré ? Faut-il également préciser que Vengeance fut le titre initialement envisagé par Spielberg ? Le générique du film, avec un canevas de nom de villes frappées par des attentats, montre déjà que peu importe le point de départ du récit (en l'occurrence Munich), le sentiment de haine et les motivations vengeresses éclate partout et avec des origines lointaines souvent oubliées. <br /> <br /> <br /> Lors de la longue séquence d'ouverture, le cinéaste expose sa note d'intention en adoptant la forme d'une fiction historique en mettant en perspective des JT relayant la prise d'otage et les regards attentifs des spectateurs. A un moment symbolique, un plan va relier les deux points de vue (réalité et fiction) en montrant sur un écran de télévision l'homme cagoulé sortir sur un balcon alors que l'arrière-plan nous fait prendre conscience que nous sommes justement aux côtés de cet homme (double fictif), le poste de télé se trouvant justement dans la chambre donnant sur le balcon. Pas de doute là-dessus, Spielberg nous invite à plonger du point de vue, certes romancée, des bourreaux et de leur justification. En donnant à voir les réactions des personnages (dont le héros) face aux Journaux Télévisés, le réalisateur nous renvoie à notre propre condition de spectateur et au choc qui nous secoue sans cesse devant les images d'attentats, notre perception des choses étant éminemment restreinte et sans recul historique. Les téléviseurs seront d'ailleurs un élément récurrent dans Munich, se retrouvant en tout pays et en tout lieux (café parisien, foyer israélien) comme s'il était le miroir déformé d'évènements jamais pris dans leur globalité. <br /> Par conséquent, même si le choix d'individus amateurs pour exécuter les commanditaires de Septembre Noir peut de prime abord passer pour une facilité dramatique (on s'attachera forcément plus à un père de famille banal qu'à un agent du Mossad formé pour tuer), il s'agit en vérité d'un moyen efficace de nous rattacher à la thématique de la vengeance et des questions morales qu'elle soulève. En somme, il s'agit exactement de la même démarche que sur la Guerre des Mondes où l'invasion extraterrestre était entièrement vécue par les yeux d'un américain moyen servant de catalyseur à la conclusion pessimiste (et incomprise) qui suggérait que le pire ennemi de l'homme est encore lui-même. <br /> <br /> <br /> La troupe de anti-héros incarne alors le prisme de l'humanité entière : elle est capable de marcher ensemble mais demeure divisée. Le besoin de véhiculer un nationalisme bâti sur des fondements religieux (car il va de soi qu'à travers le judaïsme, Spielberg englobe toutes les cultures) fini par éloigner chacun du simple bonheur familial de la sphère privé. Des éléments aussi simples que le père de Louis souhaitant qu'on l'appelle Papa tout en rejetant Avner de sa famille ou ce même Avner observant à deux reprises une cuisine inaccessible derrière une vitre sont les preuves flagrantes que Munich oppose la nation à l'idée de famille en dénonçant justement les fondements de la première. <br /> Impitoyable avec tout le monde (on peine parfois à croire que c'est bien l'auteur d'Indiana Jones qui est derrière la caméra), le cinéaste renvoie israélien et palestinien dos à dos en ne prenant parti pour aucun camp. Tout au long des 2h40 de métrage, il mettra les deux camps en parallèle comme pour montrer qu'aucun ne vaut mieux que l'autre. L'énumération des victimes de Septembre Noir est présentée en montage alterné avec les futures victimes de l'opération Colère de Dieu, la séquence quasi-comique où les membres du commando israéliens et ceux du camp palestinien se braquent mutuellement leurs armes dessus ou encore la mise en valeur d'une mort crue et dénudée où la vengeance est tout aussi sordide que l'acte originel. Dans le cas de ce dernier exemple, Spielberg démontre que la colère et la haine n'a pas de frontière et ne se limite pas à une guerre entre deux camps distincts, mais bien à des répercussions mondiales. <br /> <br /> <br /> Pris dans la spirale de la vengeance, chaque protagoniste finit par perdre ses valeurs et son humanité, en témoigne l'évolution physique d'Avner qui sera de plus en plus éclairé comme un cadavre. Même la découverte du corps de Hans reverra à cette idée de perte de l'âme, la scène étant filmée en contre-jour de sorte que la silhouette assise sur le banc soit assimilée à un fantôme. La vengeance est universelle, elle mène à leur perte de l'espèce humaine. C'est un cycle sans fin, une escalade dans la violence, chaque mort en apportant encore plus d'autres. Cette notion de violence transmissible explose dans une séquence bouleversante où Avner fait l'amour à sa femme pendant que le carnage final de Septembre 1972 est monté en parallèle, l'orgasme (et la transmission de la vie) se mêlant à la mort. <br /> On ne pourra que rester bouchée bée devant ce nouveau film de Spielberg qui est quand même le deuxième électrochoc de l'auteur en mois de 6 mois. Tourné en juillet et en août, monté en septembre puis mixé jusqu'à début novembre pour une sortie en décembre, on aurait pu craindre que le résultat final pâtisse d'une certaine précipitation. Il n'en est rien, Munich étant parfaitement maîtrisé et rempli d'idées de mise en scène propice à faire naître le suspens. La reconstitution historique, pourtant complexe car éparpillée entre plusieurs pays, est parfaite, des décors aux costumes même si certains clichés peuvent faire tiquer (le marché devant la Tour Eiffel avec le béret, la danoise vivant sur une péniche et les passant en bicyclette), musique de John Williams creuse des zones jusque là inexplorée et la mise en scène reprend certains effets de style du cinéma européen des années 70 pour renforcer la sensation de revivre une époque passée (longues focales, zoom, reflets...). Même satisfaction côté casting où Eric Bana est torturé comme jamais en tenant la dragée haute à un Daniel Craig opaque ou encore à un Matthieu Kassovitz décidément trop rare en acteur. A noter que les nombreux comédiens français du film sont étincellent même si très rares : Mathieu Almric est tout en nuance, Michael Londasle imposant et Valeria Bruni-Tedeschi fragile. <br /> <br /> <br /> Cinéaste à la thématique universelle (trop souvent assimilée à de la facilité), Spielberg poursuit sa description cruelle de la nature humaine allant sans cesse vers davantage de noirceur et de pessimisme en gommant définitivement les faux happy end de ses œuvres précédentes. La séquence finale et son renvoi aux attentats du 11 Septembre achève le spectateur en le mettant définitivement face à sa vraie nature : rompre la pain en faisant fi de nos différences est une utopie et toute la bonne volonté pour bâtir un monde meilleur ne saurai faire le poids face à la haine et la vengeance. Après tout n'oublions pas que les JO de Munich était à l'origine un symbole allemand pour célébrer la fin du nazisme...<br /> <br /> <br /> NOTE : 6/6
Y
espérons qu'il ne prenne pas l'habitude de décevoir car cela risque de devenir plus qu'inquiétant, non?
J
JAI BEAUCOUP aimé pour ma part, un film très prenant et touchant, un sujet intérressant et des acteurs tous aussi bon les uns que les autres (mention spécial à kassovitz),<br /> non aucune déception pour ma part au contraire, je ne mattendais pas à aimer autant!!<br /> <br /> mon new blog: http://films2bestactors.skyblog.com
C
Je suis d'accord sur La geurre des mondes mais pas sur celui là que j'ai trouvé très bon
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